Il y a maintenant quelques semaines, et suite à de nombreuses recommandations, je me suis lancé dans ce film retraçant une histoire vraie du temps de la ségrégation.

En 1962, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité. Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune. 

Viggo Mortensen stars as « Tony Lip » and Mahershala Ali as « Don Shirley » in GREEN BOOK.

C’était vraiment comme ça, à l’époque ?

Même si la mise en scène est pensée pour ajouter de l’intensité aux actes des ségrégationnistes, de nombreux livres et témoignages nous permettent de réaliser un devoir de mémoire sur cette étape noire de notre société. Refuser une table, un hôtel, ou un service à quelqu’un sous prétexte de sa couleur de peau? Une question et des situations qui semblent stupides de nos jours, mais qui hélas à l’époque étaient le pain quotidien de la communauté noire.

Et les spoils dans tout ça ?

La tournée entreprise par Don Shirley et sa troupe mènent nos hommes dans le fin fond du sud Américain, à travers diverses situations toutes plus cocasses les unes que les autres. La crédulité (ou est-ce la naïveté ?) de Tony Lip concernant ces dernières le présente un peu comme un jeune garçon, qui ne voit pas le mal à ce que noirs et blancs évoluent et vivent ensemble. C’est d’ailleurs peut être cette qualité qu’il manquait à Don Shirley, qui s’obstinait malgré tout à essayer de faire changer les mentalités – peut-être trop en avance sur son temps. Il en ressort un bel échange de valeur entre les deux hommes, avec pour apothéose, le repas de Noël chez Tony, où Shirley s’incruste à l’improviste, et est finalement le bienvenu dans ce réveillon familial !

Show CommentsClose Comments

Leave a comment